Roger Trarieux : Un centenaire célébré à l'EHPAD

Le lundi 8 avril, le personnel de l’EHPAD « La châtaigneraie » de Beynat a célébré les cent ans de Roger Trarieux, pensionnaire de l’établissement depuis 2015. A cet effet, une cérémonie s’est déroulée dans la grande salle de vie …

 

… en présence de membres de sa famille et des autres résidents. Avant de souffler les bougies, l’animatrice Georgette Laumond est revenu sur la vie de ce nouveau centenaire.

Né le 7 avril 1919, d’un père instituteur et d’une mère agricultrice, il est le second d’une fratrie de 4 enfants. Il grandit à Ladignac au côté de Renée sa sœur aînée et de ses deux jeunes frères Jean et Etienne. A 13 ans il passe le certificat d’étude mais est « recalé ». L’année suivante il entre à l’école Industrielle de Brive au Lycée Cabanis pour un CAP d’ajusteur fraiseur. Très volontaire il obtient son diplôme et est reçu au brevet industriel en 1936. Après une année supplémentaire en électricité, il part à Sochaux avec l’accord de son père, pour aller travailler chez Peugeot.

A l’usine, ses relations lui permettent dès 19 ans de passer son permis de conduire. C’est pendant ses années dans le Doubs qu’il rencontre Pasquina Arlotti qui travaille elle aussi pour la marque au lion. Ils se marient  le 17 septembre 1938. En 1939 lorsque la guerre éclate, son père leur demande de rentrer en Corrèze, pour habiter avec lui dans le quartier de la préfecture à Tulle. Cependant, mobilisable à ses 20 ans, Roger est encaserné à Besançon dans le département même où il avait passé le conseil de révision. Pendant ce temps là, son épouse Pasquina, ouvrière à la Marque, est affaiblie par les conditions de vie et de travail. Malade, elle décède rapidement. Après le Doubs, il est envoyé successivement dans les Pyrénées Atlantiques à Oloron-Sainte-Marie comme brigadier, puis à Saint-Amand dans le Cher dans la cavalerie et enfin à Besse- En-Chandesse dans le Cantal. Démobilisé en 1942 il retourne vivre avec sa mère et ses frères au Mons de Cornil. C’est dans ce village qu’il se fait prisonnier par les allemands. Conduit à Tulle avec d’autres jeunes de son âge, il restera huit jours en captivité dans des conditions spartiates, avant d’être libéré. Avec son frère Etienne il loue ensuite un logement à Tulle. Tous deux travaillent alors à la Marque. Roger occupe le poste de régleur à l’atelier de fraisage. De part ses contacts avec l’atelier de contrôle tenu par des femmes, il fait la connaissance d’Yvonne Lavaurd qu’il épousera le 25 janvier 1945. Ensemble ils auront un fils, Alain, né le 20 mars 1947. A 26 ans il part travailler comme moniteur à l’école militaire où il y restera jusqu’à sa retraite à 60 ans. Sa femme, dont il s’est occupé jusque là fin, décède en l’an 2000. Apprécié de tous, jardinier et bricoleur, il entre en maison de retraite en 2015, ne pouvant plus rester seul dans sa maison. Il a un petit fils, une petite fille et trois arrières petits-enfants.

A noter que le dimanche 7 avril, il a fêté son anniversaire avec sa famille et ses proches au restaurant Chez Hélène, au cœur du bourg de Beynat. Un moment d’intense émotion.

 

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